Catia Bellini

20 mars 2019 · Modifié · Alexandre Lanz

En attendant la sortie du prochain disque de son duo John Dear, la lausannoise Catia Bellini pose ses baguettes de batterie pour parler d’elle. Interview sans fard. 

«Drugstore Cowboy», le deuxième album de son groupe de rock sortira le 5 avril. Pour le célébrer sur le vif et en intimité, Catia Bellini et son acolyte Guillaume Wuhrmann s’apprêtent à entamer, avant les concerts en clubs, une tournée des disquaires. Prochain arrêt chez Disc-à-Brac à Lausanne samedi 13 avril, à l’occasion du Record Store Day 2019. Une date précieuse pour les fans de John Dear et les amoureux du sillon, qui pourront se procurer un des cinquante exemplaires du prochain 45 tours du groupe, dont la face B sera enregistrée en live le jour même et gravée sur place. En prime, la pochette sera customisée par différents artistes. 

ELLE SUISSE. Comment définissez-vous votre caractère?

CATIA BELLINI. J’essaie d’être inventive et de ne pas foncer dans des schémas tout tracés. La bienveillance et l’humour sont importants pour moi, je tente de les cultiver. Et aussi, j’ai souvent besoin de me raconter des histoires…

ELLE SUISSE. Quelle est votre plus grande qualité?

C.B. Un ami dit que j’ai un bon ratio gentillesse, intelligence et humour, ça me fait rire, j’aime ce concept. Et sinon, je suis plutôt démerde et j’évite d’être dans le jugement. 

ELLE SUISSE. Et un défaut avouable?

C.B. La fainéantise. J’ai parfois du mal à transformer le penser en faire et j’ai développé de bonnes stratégies d’évitement (rires)! Ce n’est pas étonnant si j’ai commencé la batterie à quarante ans! Par contre comme un diesel, une fois que j’ai l’élan, je fonce.

ELLE SUISSE. Quelles sont vos valeurs dans la vie?

C.B. Être debout. Ne pas se résigner. J’ai envie de pouvoir me regarder en face et d’avancer sans armure. J’ajouterais la sincérité et l’exigence de devenir un meilleur être humain. Le courage aussi.

ELLE SUISSE. Quelles sont vos passions? 

C.B. Les mots, depuis l’enfance. Ma maman m’a emmenée à la bibliothèque et depuis, je n’ai plus décroché! Je vis avec un poète, ce n’est pas un hasard… Et puis, j’ai une fascination pour les États-Unis, le territoire idéal pour projeter les films de ma fiction personnelle. La lumière et la couleur du ciel y sont différentes. 

ELLE SUISSE. Une rencontre qui a changé votre vie?

C.B. J’en ai deux incroyables, une à 20 ans, puis à 40. La première, c’est Guillaume, l’autre moitié de John Dear. La passion pour la musique nous a liés très jeunes et notre amitié me fait penser à des jumeaux: on se comprend sans rien dire. Et puis, la rencontre avec Flynn, mon amoureux. Son exigence face à la vie est complètement hallucinante et inspirante. 

ELLE SUISSE. Quelle importance accordez-vous à votre image?

C.B. C’est une manière de s’inscrire dans le monde, de se présenter à l’autre. 

J’ai toujours aimé les beaux vêtements, même sans avoir les moyens de me les offrir. Par contre je n’aime pas être déguisée, je n’apprécie que les choses incarnées.

ELLE SUISSE. Comment définissez-vous votre look?

C.B. Grunge, rock et nineties. Mon grand classique, c’est la salopette. Des grosses godasses, le bon jeans, un T-shirt blanc, une marinière, le bonnet cool: certains incontournables attirent toujours mon regard, que j’adapte à l’époque. Dans le genre, j’adore le style de Patti Smith. 

ELLE SUISSE. Où faites-vous votre shopping?

C.B. Je pique des pièces à mon amoureux, comme le legging zébré rose que je porte sur la photo! Pour les jeans, je vais au Levi’s Store (8, place de la Palud, Lausanne) et je suis tombée amoureuse d’une bomber à fleurs, Laboratoire (16, rue Mercerie, Lausanne) pendant un shooting pour la marque. 

ELLE SUISSE. Votre restaurant préféré?

C.B. C’est Thi Truong (12, rue du Midi, Yverdon), un traiteur vietnamien pas loin de notre local de répétition. Son Bò bún est incroyable!

ELLE SUISSE. Là où vous prenez un verre?

C.B. J’aime beaucoup le Petit-Bar (1, pont Charles-Bessières, Lausanne), c’est la dernière terrasse ensoleillée en fin de journée. En été, j’aime bien la Grenette (10, place de la Riponne, Lausanne).

ELLE SUISSE. Une adresse beauté?

C.B. Mon coiffeur René au salon Yookoso (74, rue Marterey, Lausanne), très drôle et cultivé! Il m’a accompagnée dans ma transition du rouge à ma couleur actuelle. Ça fait plus de dix ans que je vais chez lui, à force, on est devenu potes.

ELLE SUISSE. Un hôtel?

C.B. C’est un endroit fabuleux à Marfa, au Texas, qui se trouve à environ une heure en voiture de la vitrine Prada dans le désert. Il s’agit d’El Cosmico (802 S Highland Ave, Marfa, TX 79843, États-Unis). On y dort dans des caravanes vintage sixties, roses ou bleues. Il y a également des tentes en toile blanche avec un plancher et un lustre. Les lits ont des couvertures très colorées façon tex-mex. Et un matelas chauffant, car dans le désert les nuits sont fraîches.

ELLE SUISSE. Une adresse sport?

C.B. J’ai envie de me mettre à la boxe! Mais pour l’instant, mon seul sport, c’est derrière ma batterie. 

Tags : Inspiration · Musique · Lausanne · Femme

En attendant la sortie du prochain disque de son duo John Dear, la lausannoise Catia Bellini pose ses baguettes de batterie pour parler d’elle. Interview sans fard. 

«Drugstore Cowboy», le deuxième album de son groupe de rock sortira le 5 avril. Pour le célébrer sur le vif et en intimité, Catia Bellini et son acolyte Guillaume Wuhrmann s’apprêtent à entamer, avant les concerts en clubs, une tournée des disquaires. Prochain arrêt chez Disc-à-Brac à Lausanne samedi 13 avril, à l’occasion du Record Store Day 2019. Une date précieuse pour les fans de John Dear et les amoureux du sillon, qui pourront se procurer un des cinquante exemplaires du prochain 45 tours du groupe, dont la face B sera enregistrée en live le jour même et gravée sur place. En prime, la pochette sera customisée par différents artistes. 

ELLE SUISSE. Comment définissez-vous votre caractère?

CATIA BELLINI. J’essaie d’être inventive et de ne pas foncer dans des schémas tout tracés. La bienveillance et l’humour sont importants pour moi, je tente de les cultiver. Et aussi, j’ai souvent besoin de me raconter des histoires…

ELLE SUISSE. Quelle est votre plus grande qualité?

C.B. Un ami dit que j’ai un bon ratio gentillesse, intelligence et humour, ça me fait rire, j’aime ce concept. Et sinon, je suis plutôt démerde et j’évite d’être dans le jugement. 

ELLE SUISSE. Et un défaut avouable?

C.B. La fainéantise. J’ai parfois du mal à transformer le penser en faire et j’ai développé de bonnes stratégies d’évitement (rires)! Ce n’est pas étonnant si j’ai commencé la batterie à quarante ans! Par contre comme un diesel, une fois que j’ai l’élan, je fonce.

ELLE SUISSE. Quelles sont vos valeurs dans la vie?

C.B. Être debout. Ne pas se résigner. J’ai envie de pouvoir me regarder en face et d’avancer sans armure. J’ajouterais la sincérité et l’exigence de devenir un meilleur être humain. Le courage aussi.

ELLE SUISSE. Quelles sont vos passions? 

C.B. Les mots, depuis l’enfance. Ma maman m’a emmenée à la bibliothèque et depuis, je n’ai plus décroché! Je vis avec un poète, ce n’est pas un hasard… Et puis, j’ai une fascination pour les États-Unis, le territoire idéal pour projeter les films de ma fiction personnelle. La lumière et la couleur du ciel y sont différentes. 

ELLE SUISSE. Une rencontre qui a changé votre vie?

C.B. J’en ai deux incroyables, une à 20 ans, puis à 40. La première, c’est Guillaume, l’autre moitié de John Dear. La passion pour la musique nous a liés très jeunes et notre amitié me fait penser à des jumeaux: on se comprend sans rien dire. Et puis, la rencontre avec Flynn, mon amoureux. Son exigence face à la vie est complètement hallucinante et inspirante. 

ELLE SUISSE. Quelle importance accordez-vous à votre image?

C.B. C’est une manière de s’inscrire dans le monde, de se présenter à l’autre. 

J’ai toujours aimé les beaux vêtements, même sans avoir les moyens de me les offrir. Par contre je n’aime pas être déguisée, je n’apprécie que les choses incarnées.

ELLE SUISSE. Comment définissez-vous votre look?

C.B. Grunge, rock et nineties. Mon grand classique, c’est la salopette. Des grosses godasses, le bon jeans, un T-shirt blanc, une marinière, le bonnet cool: certains incontournables attirent toujours mon regard, que j’adapte à l’époque. Dans le genre, j’adore le style de Patti Smith. 

ELLE SUISSE. Où faites-vous votre shopping?

C.B. Je pique des pièces à mon amoureux, comme le legging zébré rose que je porte sur la photo! Pour les jeans, je vais au Levi’s Store (8, place de la Palud, Lausanne) et je suis tombée amoureuse d’une bomber à fleurs, Laboratoire (16, rue Mercerie, Lausanne) pendant un shooting pour la marque. 

ELLE SUISSE. Votre restaurant préféré?

C.B. C’est Thi Truong (12, rue du Midi, Yverdon), un traiteur vietnamien pas loin de notre local de répétition. Son Bò bún est incroyable!

ELLE SUISSE. Là où vous prenez un verre?

C.B. J’aime beaucoup le Petit-Bar (1, pont Charles-Bessières, Lausanne), c’est la dernière terrasse ensoleillée en fin de journée. En été, j’aime bien la Grenette (10, place de la Riponne, Lausanne).

ELLE SUISSE. Une adresse beauté?

C.B. Mon coiffeur René au salon Yookoso (74, rue Marterey, Lausanne), très drôle et cultivé! Il m’a accompagnée dans ma transition du rouge à ma couleur actuelle. Ça fait plus de dix ans que je vais chez lui, à force, on est devenu potes.

ELLE SUISSE. Un hôtel?

C.B. C’est un endroit fabuleux à Marfa, au Texas, qui se trouve à environ une heure en voiture de la vitrine Prada dans le désert. Il s’agit d’El Cosmico (802 S Highland Ave, Marfa, TX 79843, États-Unis). On y dort dans des caravanes vintage sixties, roses ou bleues. Il y a également des tentes en toile blanche avec un plancher et un lustre. Les lits ont des couvertures très colorées façon tex-mex. Et un matelas chauffant, car dans le désert les nuits sont fraîches.

ELLE SUISSE. Une adresse sport?

C.B. J’ai envie de me mettre à la boxe! Mais pour l’instant, mon seul sport, c’est derrière ma batterie. 

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